SREBRENICA
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Communiqué de presse
TOULOUSE, 17 nov 2004 (AFP)
Survivants de Srebrenica: requête visant l'Onu au tribunal administratif de
Paris
Des survivants du massacre de Srebrenica ont annoncé mercredi à Toulouse qu'ils
engageaient une procédure devant le tribunal administratif (TA) de Paris,
demandant des réparations financières aux Nations Unies pour "l'abandon" de
l'enclave musulmane par les Casques bleus en juillet 1995. Les requêtes doivent
être expédiées jeudi au TA de Paris par l'avocate toulousaine Agnès Casero qui a
indiqué à l'AFP être actuellement mandatée par 329 survivants de Srebrenica.
"Nous aurions pu engager une procédure dans d'autres pays membres de l'Onu mais
étant moi-même française, nous avons choisi une procédure de droit public
français", a expliqué Me Casero, interrogée sur le choix de la juridiction lors
d'un point-presse à Toulouse. Le 12 juillet dernier, à Genève, l'avocate, alors
mandatée par 62 survivants, avait entamé la procédure en déposant une demande
amiable préalable, adressée au secrétaire général Kofi Annan, auprès du service
juridique de l'Onu à Genève. Me Casero avait expliqué que, faute de réponse
positive dans un délai de deux mois, elle envisageait de saisir le tribunal
administratif de Paris. Mercredi, lors d'un point-presse auquel participait
notamment Izetta Suljic, une représentante de l'Association des femmes de
Srebrenica, Me Casero a rappelé que "le massacre de la zone de sécurité de
Srebrenica a entraîné l'élimination de 8.000 personnes" et qu'aujourd'hui les
survivants sont obligés de "vivre dans des camps pour les plus pauvres et à
l'étranger pour d'autres". "Ce massacre a été commis sous les projecteurs du
monde entier, avec la présence de l'Onu et on n'a rien fait. De ce point de vue,
Srebrenica n'est pas un massacre comme les autres", a-t-elle souligné. "Il ne
s'agit pas de porter une accusation définitive contre l'Onu, mais l'envers de la
responsabilité c'est la dignité. Il ne s'agit pas de détruire l'Onu parce que
l'Onu c'est nous", a-t-elle expliqué, faisant valoir que "le "souci des victimes
est un souci de reconnaissance et de vérité". Entre le 6 et le 11 juillet 1995,
les forces serbes bosniaques s'étaient emparées de cette enclave musulmane
située dans l'est de la Bosnie, censée être protégée par une unité de Casques
bleus néerlandais de la Force de protection des Nations unies.
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l'accord préalable écrit de l'AFP.
TOULOUSE,
France : Survivors of the 1995 Srebrenica massacre were set to file a suit
in a French court demanding financial compensation from the United Nations for
"abandoning" the Muslim enclave of Bosnia.
The case will be filed with an administrative court in Paris by the group's
Toulouse-based lawyer Agnes Casero who told AFP that she was representing 329
Srebrenica survivors. Up to 8,000 Muslim males were killed in the Srebrenica
slaughter, the worst in Europe since World War II.
In mid-October the Bosnian Serb government issued a report on Srebrenica,
admitting the scale of the crime for the first time since it occurred. Serb
authorities had previously downplayed the killing, classed as an act of genocide
by the UN war crimes tribunal at The Hague. However, the report's toll of up to
8,000 victims is in line with independent estimates.
Casero told in a press conference in Toulouse, southern France, that the suit
could have been filed in another UN member nation, but that as she was a French
lawyer the group had decided to take the action in Paris.
Bosnian
Serb wartime leader Radovan Karadzic and his army commander Ratko Mladic, both
charged by the UN court for war crimes and genocide in Srebrenica, still remain
at large.
A Dutch battalion serving with the UN peacekeeping mission in Bosnia was tasked
to protect Srebrenica Muslims, but failed to do so. The entire Dutch government
resigned in 2002 after a damning official report blamed the country's political
and military leaders for giving their peacekeepers an "impossible" mission to
protect the enclave.
In June, Srebrenica survivors had given the Dutch authorities a proposal for an
out-of-court settlement for two billion euros as compensation for failing to
prevent the massacre.
In July
Casero began the procedure in Geneva by lodging a demand, addressed to UN
Secretary General Kofi Annan. She warned then that a failure to reply would lead
to action in the Paris court.
At
her press conference Wednesday, alongside Izetta Suljic, a representative of the
women of Srebrenica association, Casero said that today the poorest of the
massacre's survivors lived in camps and the others were forced to live abroad.
"This massacre was committed under the spotlight of the whole world, with the
presence of the UN and nothing was done. From this point of view Srebrenica is
not a massacre like the others," she said.
- AFP
La 6ème commémoration du massacre de Srebrenica.
Potocari, BiH, 11 juillet 2001.
Photographies : Krista Sené et Lionel Bonaventure.
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