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Bilan
Ces
premières rencontres apparaissent déjà comme un succès, tant au niveau de la
fréquentation des événements, qu’en ce qui concerne la satisfaction des
spectateurs, et celle des artistes accueillis. Elles contribuent sans aucun
doute à resserrer le lien entre
Toulouse et Mostar.
Tous
les événements programmés ont fait salle comble, du repas de soutien à
Ramonville jusqu’à la soirée finale à Mix’Art Myrys, en passant par les
vernissages, qui ont parfois vu jusqu'à 100 personnes.
Ensuite, les événements proposés
recelaient une grande qualité artistique qui faisait de ces rencontres une
succession de moments forts.
Petit journal de bord
Lundi
soir, repas de soutien
Lieux : Restaurant « Le
PréVert » à Ramonville.
Fréquentation : 90 personnes.
C’est pour nous l’occasion
d’accueillir les artistes autour d’un bon repas et de présenter la semaine à tous.
Le couscous y est bon et l’ambiance franchement festive, surtout à l’arrivée de
Roulietta avec sa guitare et sa voix, pour un « flamenco gadjo en
vivo ».
Mardi,
performance poésie
Lieux : Cave Poésie.
Fréquentation : 70 personnes.
Cette
soirée à la Cave Poésie voit, elle, la rencontre de poètes mostariens et de
musiciens toulousains.
Les
Polytropes, ensemble de musique électro–acoustique, improvisent d’abord
sur les textes de Sabahudin Hadžialić qu’il dit lui–même en
serbo–croate (accompagné d’une traductrice). Puis ils accompagnent les artistes
de l’Alternativni Institut, un collectif de jeunes poètes de Mostar qui
écrivent et publient leurs propres textes.
Une
création sur la sonorité des mots et de la langue serbo–croate, à partir de
leurs textes écrits mais aussi d’improvisations, de scansion de phrases, de
reprises en chœur, de voix isolées.
Une véritable rencontre
« performance » puisque musiciens et poètes n’ont travaillé ensemble
que la veille.
La soirée se poursuit
tard : le public en redemande, les Polytropes prolongent le
plaisir.
Mercredi,
projections et concert au Bijou
Lieux : Le Bijou.
Fréquentation : 100 personnes.
Nous assistons à la première
projection de deux films documentaires réalisés pendant le Festival
Interculturel de Mostar 2001, l’un par un réalisateur italien (Roberto
Delatorre) qui travaille à Mix’Art Myrys depuis plusieurs mois, l’autre par
un réalisateur de Mostar (Ermin Hadžić). Les deux films, très
différents, amènent chacun leur vision du festival et de la ville.
La
soirée se termine avec un concert du « Cri du caillou », un
groupe toulousain qui se définit comme du « free jazz déchirant
mitonné dans l’arrière cuisine de ma grand – mère ».
Jeudi,
conférence
Lieux : Théâtre Sans Frontières.
Fréquentation : 60 personnes.
Le
jeudi 29 novembre est le jour de la remise du rapport de la mission
d’information parlementaire concernant la responsabilité de la France durant le
massacre de Srebrenica en 1995.
Ce soir–là, nous nous
interrogeons sur ces mêmes questions, et sur le rôle et le fonctionnement de la
justice internationale, lors d’une conférence au Théâtre Sans Frontières
(intervenants : F.Soltic, président d’Europe Alternative et A.Casero,
avocate).
La salle est pleine, de
personnes informées ou non de la situation, et de jeunes bosniaques sont là,
qui peuvent donner leur point de vue sur la question.
Vendredi,
cinéma
Lieux : Cinéma ABC.
Fréquentation : 110 personnes.
Autre soir, autre débat :
autour du dernier film d’Emir Kusturica (réalisateur yougoslave),
« Super 8 Stories ». Il y a effectivement débat, et les plus
virulents sont les gens de Mostar qui reprochent au film son aspect commercial,
auto promotionnel, et à Kusturica en général de ne renvoyer de leur région
qu’une image folklorique.
Samedi,
soirée à Mix’Art Myrys
Lieux : Mix’Art Myrys.
Fréquentation : >1000 personnes.
A
partir de 18h, le public commence à affluer, et cela durera jusqu’à la
fin : environ 1000 personnes viennent ce soir–là fêter la fin des
Rencontres « Du Monde aux Balkans ».
Et il y a de quoi faire.
A voir : les trois expos – photos et
arts plastiques – à visiter librement, des projections de courts–métrages yougoslaves
sélectionnés par Low-Fi Vidéo (collectif de jeunes cinéastes de
Belgrade) et de documentaires.
A manger : depuis deux jours, une dizaine
de personnes s’activaient en cuisine pour préparer diverses inventions
culinaires remarquables.
A écouter : c’est le Vrack
(orchestre acoustique, de Toulouse) qui ouvre la soirée, dans le hall
d’accueil. Puis les concerts se poursuivent dans la salle des cartes grises
avec deux groupes toulousains : Yafunck et Pigz Will Toast
pour se terminer avec un groupe de Mostar : Handle With Care.
La plus grosse difficulté de la soirée est de faire sortir tout le monde : l’ambiance n’est pas prête à retomber.
Durant toute la semaine, art plastique en ville
A Mix’Art
Myrys :
-
Le collectif Šk+…art
Studio qui œuvre à partir de matériaux de récupération, était en résidence à
Myrys et occupait la salle vitrine (rue de Metz) de ses productions, en
continuant à créer en collaboration avec des artistes toulousains.
-
Deux expositions de photos (Berzih
Adžaip de l’Alter Art de Travnik, Džemal Dačić et Svjetlana Šakić) et une de peintures (Želimir
Fisić) ont été présentées à Myrys, dans des salles qui permettent de
mettre en valeur le travail des artistes.
Ces
expositions ont chacune eu du succès durant leur vernissage (150 et 75
personnes respectivement), et ont eu l’occasion d’être vues par environ 1000
personnes lors de la soirée de clôture, pendant laquelle tous les espaces
étaient accessibles.
A la Médiathèque
Associative :
Une autre exposition
photographique était présentée par l’atelier photo du Mladi Most[1].
Elle était accueillie dans le cadre chaleureux de la Médiathèque Associative et
a fait l’objet d’un vernissage concert avec le groupe Lebedik, de
musique Klezmer, très apprécié par le public (70 personnes).
L’Assemblée
du COFIM :
Présents :
-
Mostar : Bureau Exécutif du COFIM, Alternativni Institut,
Mladi Most, Sk…+Art Studio ;
-
Barcelone : R.A.I. ;
-
France : Drugi Most (Grenoble), Guernica ADPE.
Le
vendredi 30 novembre fut organisée, dans les locaux de Mix’Art Myrys,
l’Assemblée du COFIM du dernier trimestre 2001. Cette réunion très importante
nous a permis de définir les axes de travail futurs dont le bureau exécutif
(basé à Mostar) est chargé de coordonner la réalisation.
Cette année, les projets principaux seront :
-
l’organisation du 6ème
FIM ;
-
la poursuite du travail
entamé dans le secteur Société Civile ;
-
le développement de la
structure fédérative en l’ex-Yougoslavie ;
-
l’élaboration du projet de
centre culturel et associatif indépendant à Mostar.
-
l’aide aux projets sur Mostar.
Accueil
Tous les bosniens que nous avons accueillis ont été logés
« chez l’habitant ».
Pendant la semaine nous avons
mis en place deux repas en commun (le premier à l’occasion du repas de soutien,
le second le jeudi midi à Myrys) qui ont permis à tous de se retrouver. Grâce
aux titres de transport gratuits obtenus de la mairie de Toulouse, ils ont pu
profiter de la ville.
Pour la promotion « du monde aux Balkans », nous
avons participé à plusieurs émissions de radio, auxquelles nous avons convié
certaines personnes de Mostar, artistes ou citoyens et qui ont été l’occasion
de parler, entre autres, de la création culturelle en Bosnie – Herzégovine, et
des difficultés de production des artistes.
Le vendredi sont arrivés à Toulouse une vingtaine de
personnes de Drugi Most (Grenoble) et de la RAI (Barcelone), deux associations
partenaires qui font partie du Comité d’Organisation du Festival Interculturel
de Mostar. Nous avons donc pu organiser une assemblée du COFIM qui nous a
permis de faire le point sur son fonctionnement, sur les membres qui le
composent, et sur la préparation du FIM 2002.
La semaine s’est parfaitement bien déroulée, et si les
bosniens paraissaient ravis de l’accueil qu’ils ont reçu, nous l’étions plus
encore d’avoir pu les rencontrer chez nous, faire plus ample connaissance, et
surtout, les programmer et les faire découvrir.
Bref, l’état de troupes à la fin de la semaine était des plus
souriants et, bien entendu, les adieux au départ du bus le dimanche furent
déchirants…