LE FESTIVAL
" MOST STARS IN FUSION "
 

FESTIVAL DE MUSIQUES ET D’ANIMATION A MOSTAR,

BOSNIE-HERZEGOVINE.
DU 19 AU 30 JUILLET 1998.

SOMMAIRE

I. LE FESTIVAL " MOST STARS IN FUSION ".

 

II. LA DEMARCHE CULTURELLE ET CITOYENNE.

 

III. DE L’OCCITANIE A L’HERZEGOVINE.

 
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I. LE FESTIVAL " MOST STARS IN FUSION "

Activités et programmation

Le festival essaie de proposer une grande diversité de manifestations afin de toucher l’ensemble de la ville durant une semaine. Le choix des activités se fait suivant le recrutement en France, et en fonction des différents projets culturels et socio-éducatifs de nos partenaires locaux, à l’Ouest et à l’Est.

On peut cependant dissocier en trois secteurs les activités du festival " Most stars in fusion "(MSIF).

Le secteur " Formations musicales " :

- Organisation de deux grands concerts en plein air, à l’est et à l’ouest; avec les groupes français et au moins un groupe de
    l’est pour jouer à l’ouest et un de l’ouest pour jouer à l’est.

- Organisation de petits concerts électro-acoustiques dans les locaux d’ONG ou de centres de jeunesse, sur des placettes ou
   terrasses de café.

Le secteur " Animations et spectacles de rue " :

Il s’agit autant d’occuper l’espace public que d’attirer les habitants vers les différents événements du festival, par le biais de parades notamment. Il faut aussi couvrir la ville sans oublier les quartiers plus pauvres et excentrés et effectuer, avec des formations musicales légères, des interventions durant la semaine vers des camps de réfugiés et des villages autour de Mostar qui sont particulièrement isolés.

Ce secteur comprend aussi les animations dans les centres de jeunesses de l’est et de l’ouest (qui sont l’équivalent de nos MJC en France) et la mise en place d’ateliers pédagogiques divers (jonglage, photo, graffs, montages de petits spectacles, danses ,etc...) par des animateurs français et mostariens.

Le secteur " Soirées/concerts et rencontres ", (ou " Meeting Party ") :

Il s’agit d’organiser des événements hors programmation officielle et hors médias afin de créer un cadre de rencontres entre jeunes français, jeunes de Mostar ouest et jeunes de Mostar est. La publicité se limitera au relationnel (tractage sélectif) et tout sera fait pour mettre les gens en confiance.

Ces soirées/concerts auront lieu dans les locaux des deux facultés, d’organisations humanitaires ou sur des emplacements proches de la ligne de démarcation. Qu’on leur donne un caractère festif ou culturel (ou bien les deux), ces évenements " off " doivent essayer de restaurer les liens et la confiance entre les jeunes de l’ouest et de l’est : à nous de construire le cadre et de multiplier les occasions d’échange pendant le festival.

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II. LA DEMARCHE CITOYENNE ET CULTURELLE
DU FESTIVAL MSIF

Un engagement adapté à la situation actuelle, entre guerre et paix.

        Une certaine éthique, comme un certain nombre de compromis doivent encadrer la tenue d’un tel festival. Les associations organisatrices ne peuvent certes ignorer les responsabilités des nationalismes serbes puis croates dans ce conflit, ni celles d’une politique étrangère européenne défaillante. Néanmoins, il est dans l’intérêt du projet d’adopter une attitude plus conciliante que lors des mobilisations citoyennes en temps de guerre : nous devons travailler de la même manière dans la zone nationaliste croate et dans la zone du gouvernement de Sarajevo.
        Les blocages politiques, l’influence persistante des nationalistes extrémistes, et les tensions intercommunautaires qui en sont la conséquence, ne nous empêchent pas d’agir. A plus forte raison si l’on privilégie l’action culturelle, génératrice d’espaces de rencontres, de libre expression et d’ouvertures sur le monde. C’est le moyen le plus approprié d’obtenir des résultats, à notre échelle, pour la réunification de Mostar, espérance des citoyens de Bosnie-Herzégovine qui y voient souvent là une première étape vers une réunification plus globale, celle du pays tout entier.

Une démarche citoyenne pour encourager "  la réconciliation dans les têtes "

Nos espoirs reposent sur la possibilité de susciter des rencontres durant le festival ; de restaurer des échanges de toutes sortes, par la présence de 80 jeunes français évoluant librement à travers une ville cloisonnée et divisée. A Mostar, seuls des femmes avec leurs enfants osent circuler de part et d’autre, afin d’entretenir des liens entre des amis et des familles écartelées… mais c’est pour rentrer précipitamment dès que la nuit tombe.

La présence des Français crée une occasion particulière. En notre compagnie, certains jeunes acceptent même de suivre des événements culturels de l’autre côté ! La normalisation de la vie quotidienne, dans cette ville autrefois touristique, passe aussi par la présence d’étrangers qui font un peu oublier le face à face intercommunautaire.

Des prestations culturelles pour répondre à des besoins réels.

Dans notre volonté de soutenir la démocratie, indispensable au processus de réunification, nous ne pouvons oublier les aspirations plus concrètes de la population, et tout particulièrement celles des enfants. La ville, coupée du monde pendant de longues années, souffre encore dans son ensemble d’un manque de contacts culturels avec l’extérieur.

Les Bosno-herzégoviniens sont déracinés et réfugiés même dans leur propre pays. Il va sans dire que les camps de réfugiés et les villages autour de Mostar ( ces derniers furent souvent pris sous le feu des trois camps pendant la guerre ) connaissent aujourd'hui des conditions de vie extrêmement précaires et ressentent encore plus douloureusement cet état d’isolement profond.

C’est pourquoi nous portons aussi nos efforts sur les environs proches de Mostar, ainsi que sur les quartiers excentrés et défavorisés de la ville.

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III. DE L’OCCITANIE A L’HERZEGOVINE

 

Que ce soit à Toulouse ou à Mostar, capitale de l’Herzégovine, les différentes activités de Guernica se retrouvent sur deux aspects :

Si l’association est sollicitée toute cette année en vue de préparer dans les meilleures conditions le festival M.S.I.F. 1998, elle n’oublie pas son devoir d’information et de rapporteur vis-à-vis de nos concitoyens et de tous ceux qui, à Toulouse ou dans la région, ont participé et participent à la réalisation de ce festival.

L’association organise donc des manifestations ponctuelles et locales qui visent des objectifs pluriels, actuellement, elle travaille sur  :

        - une exposition de photographies rendant compte de la situation à Mostar et du festival MSIF. Cette exposition a été
          présenté dans différents lieux toulousains (Espace Myris et UFR d’Histoire de la faculté Toulouse Le Mirail). Elle se
          teindra également au Musée de la Résistance de Toulouse à l’automne prochain, d’ici là de nombreux lieux sont à
          l’étude.

        - des événements culturels de soutien au festival MSIF comme ceux qui se sont déroulés les 16 et 17 avril à la ferme
          des 50 à Ramonville. Ces événements permettent d’informer nos concitoyens sur la situation en ex-Yougoslavie et sur
           notre démarche culturelle et citoyenne à Mostar, de sensibiliser le monde culturel toulousain (de nombreuses
           formations musicales, compagnies de spectacles de cirque ont participé bénévolement à ces manifestations) et enfin,
          de soutenir financièrement la réalisation du festival MSIF à Mostar.

        - des projets de films-documentaires sur Mostar et le MSIF, et des projections-débats en collaboration avec des
          cinémas de Toulouse.

        - l’organisation de débats avec les associations locales concernant la question des Balkans (table ronde sur le Kosovo
          en mai 1998 à l’initiative de diverses ONG et universitaires).

    La préparation consiste à mettre au point la programmation du festival. Il s’agit de procéder à un recrutement en France des participants, en fonction aussi des différents projets culturels et socio-éducatifs que conduisent nos partenaires mostariens, à l’Est comme à l’Ouest de la ville.

Les énergies humaines à mobiliser au départ de Toulouse, se composeront de formations de musiciens, d’animateurs et d’artistes du cirque mais aussi de photographes, " vidéastes ", d’organisateurs, de traducteurs et de techniciens, tous bénévoles et volontaires pour travailler à Mostar.

Enfin, l’association assume à sa charge plusieurs voyages sur le terrain pour préparer ses projets (2 à 3 voyages par an).

Cet engagement est absolument nécessaire pour garder un contact régulier et collaborer au plus près avec les O.N.G., les centres de jeunesse et les différentes administrations présentes toute l’année.

Ces échanges permettent de définir la forme des manifestations, de fixer des dates et des lieux, d’obtenir toutes les autorisations requises à un déroulement sans incidents du festival.

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